La Lettre Santé-Environnement Rhône-Alpes N°41 - Octobre 2014

 

 

AGENDA

Présentation du bilan des travaux réalisés dans le cadre du constat radiologique Vallée du Rhône (2009-2013)
IRSN
17 novembre, Valence
Plus d'informations

Journées méditerranéennes de l’air
Air PACA
18 – 19 novembre, Marseille
Informations et inscriptions

3èmes Rencontres nationales de la Recherche sur les sites et sols pollués
ADEME
18-19 novembre, Paris
Informations et inscriptions

Journée inter-associative d'échange sur la Santé-Environnement
France Nature Environnement (FNE) et la FRAPNA
21 novembre, Lyon
Informations et inscriptions

Journée scientifique Pollution atmosphérique et impacts sanitaires
Société Météorologique de France (SMF) Météo et Climat
24 novembre, Paris
Informations et inscriptions

Paysage, Urbanisme et Santé
5ème congrès national de la
Société française santé et environnement
25 - 27 novembre, Rennes
Informations et inscriptions

Mobilité, urbanisme et qualité de l’air : agir sur les territoires
ADEME
Paris, 26 novembre
Informations et inscriptions

Les effets des polluants chimiques sur la santé humaine
Rencontres scientifiques de l’Anses. Journée PNREST
28 novembre, Paris
Informations et inscriptions

Salon Pollutec
2-5 décembre, Lyon
Informations et inscriptions

20 ans d’évaluation des risques de la pollution urbaine sur la santé. Bilan et perspectives du programme Erpurs
Observatoire régional de la santé Ile de France (ORS)
9 décembre, Paris
Informations et inscriptions

2ème journée régionale de veille sanitaire en région Rhône-Alpes
Cellule InVS en région Rhône-Alpes et Agence régionale de santé Rhône-Alpes
9 décembre, Lyon
Informations et inscriptions

Les allergies, l'environnement, l'impact sur la santé et la scolarité
AFPSSU et Fondation Stallergènes
23 janvier, Paris
Informations et inscriptions

 

FORMATION

Approche globale et animation en éducation pour la santé environnementale
ADES du Rhône
4 - 5 novembre
Informations et inscriptions

Actualités

L’unité ANSES de Lyon dévoile une étude sur le passage des nanoparticules au cerveau
L’unité de Lyon de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) a publié une étude sur le franchissement de la barrière hémato-encéphalique (BHE) et donc le passage des nanoparticules jusqu’au cerveau. Les travaux des ces dernières années ayant déjà démontré l’incomplète efficacité des barrières protectrices du cerveau vis-à-vis des nanoparticules, cette étude s’interroge sur le destin de ces nanoparticules parvenues à atteindre le cerveau : sont-elles modifiées, sont-elles éliminées ou au contraire s’accumulent-elles ? Quels sont les effets sur le fonctionnement cérébral ? Que se produit-il quand l’exposition est chronique ? Existe-t-il des nanoparticules préoccupantes ? Les études existantes permettent de recenser l’induction de stress oxydant, d’inflammation, de mort cellulaire programmée (apoptose) ou de modifications du niveau d’expression de certains neurotransmetteurs. Des questions restent en suspens, mais les nanoparticules de nature métallique pourraient avoir des effets plus délétères sur le système nerveux par leur capacité à modifier des conformations de protéines menant ainsi à leur agrégation. Or il est admis que la plupart des maladies neuro-dégénératives sont généralement liées à l’agrégation anormale de protéines.
Plus d'informations

Qualité de l’air intérieur : pas de mesure, mais un guide de bonnes pratiques
La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a renoncé à appliquer l'obligation prévue au 1er janvier 2015 de mesurer la qualité de l'air dans les crèches et écoles recevant des enfants de moins de 6 ans. Le décret de 2011 relatif à cette mesure de lutte contre la pollution intérieure concernait prioritairement 9 000 crèches et 17 000 écoles et devait s’étendre progressivement à d’autres établissements recevant du public. Les polluants visés étaient le formaldéhyde (irritant pour les voies respiratoires), le benzène (à l'origine de leucémies) et le dioxyde de carbone (représentatif du niveau de confinement des locaux). Une campagne d’expérimentation de mesure et de pré-diagnostics des bâtiments a été pilotée entre 2009 et 2011 par le ministère en charge de l’Écologie et du Développement Durable, et a confirmé une grande inégalité d’exposition des enfants à la pollution à l’intérieur des écoles et crèches. Cette mesure sera remplacée par un guide de bonnes pratiques, en cours d’élaboration. En attendant le guide, une mallette pédagogique est mise à disposition.
Lire le communiqué de presse
Plus d'informations

Le Plan National Santé Environnement 3
La consultation du Plan National Santé Environnement 3 (PNSE 3) couvrant la période 2014-2018 s’est terminée le 17 octobre. Dans une approche plus territoriale centrée sur les déterminants environnementaux de santé, ce nouveau plan souhaite faciliter l’accessibilité et la réutilisation des données environnementales. Le PNSE 3 concerne 5 grands axes : le changement de paradigme dans le pilotage de la politique publique en santé environnement, la prévention générale et collective, la prévention individuelle et ciblée, la lutte contre les inégalités environnementales territoriales de santé, et le renforcement de la dynamique en santé environnement dans les territoires. La résorption des inégalités territoriales de santé fait donc l'objet d'un axe dédié. Ces axes sont déclinés en 89 actions qui abordent notamment la qualité de l’eau et de l’air, les nanoparticules, les ondes électromagnétiques et les pesticides. On peut noter que l'alimentation entre dorénavant dans son champ d'action. Le projet introduit par ailleurs la notion d’exposome, en visant une mesure des expositions environnementales cumulées sur toute la vie. Le PNSE 3, qui devrait être adopté en décembre 2014, reste donc à décliner à l’échelle régionale pour que la santé-environnement soit effectivement plus intégrée dans l’ensemble des politiques publiques locales.
Accéder au PNSE 3

L’exposome, ou les liens complexes entre environnement et santé
Comment appréhender les effets sur la santé des multiples expositions environnementales ? C’est la question à laquelle le chercheur français Robert Barouki a tenté de répondre en examinant le concept d’exposome publié dans la revue "Questions de santé publique" de l’Institut de recherche en santé publique (IRESP). L’exposome, notion évoquée dans les propositions pour le Plan National Santé Environnement 3, représente l’ensemble des expositions environnementales couvrant la vie entière qui peuvent influencer la santé humaine. L'exposome peut se définir comme la mesure de l'ensemble des expositions d'un individu tout au long de sa vie à partir de sa conception (in utero), et la manière dont les expositions ont une influence sur la santé. Robert Barouki explique comment les expositions de notre "environnement" tant externe qu'à l'intérieur de notre corps (bactérie intestinale par exemple), le génôme, les habitudes de vie, l'alimentation etc. interagissent avec nos caractéristiques propres et uniques comme la physiologie, les conditions socio-économiques. Alors que la tradition en santé-environnement est d’associer un contaminant à un mécanisme toxique ou à une pathologie, l’étude témoigne d’une réalité plus complexe : la multitude de combinaisons d’expositions possibles. Les différentes composantes de l’exposome peuvent aujourd’hui être partiellement appréhendées grâce à de nouvelles méthodes qui intègrent les effets de facteurs d’exposition externes combinés aux facteurs internes. Cette vision intégrée des expositions environnementales constitue un beau défi pour la recherche en santé publique.
Accéder à l'article

Qualité de l’air extérieur : panorama des mesures par secteur
Avec près de 42 000 décès prématurés par an en France (estimation réalisée en 2005 dans le cadre du programme CAFE de la Commission européenne), la pollution atmosphérique est au cœur des préoccupations environnementales des Français. Certaines zones dépassent le seuil de particules fixé par le droit européen. Comme tous les secteurs d’activité contribuent à la pollution atmosphérique, le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a mis à disposition une brochure qui dresse un panorama, secteur par secteur, des différentes mesures nationales mises en place pour améliorer la qualité de l’air extérieur.
Consulter la brochure

Recommandations du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) sur l’affichage environnemental des produits agro-alimentaires
Le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) formule dans une brochure des recommandations concernant la mise en place d'un affichage environnemental sur les produits agro-alimentaires. Si la France peut créer ce type d'affichage, elle doit s'assurer que celui-ci ne contrevient pas aux principes de liberté de circulation des biens dans l'Union européenne. Le CGDD rappelle que toute mesure doit être réalisée au regard des contraintes imposées par les règlementations de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et de l’Union européenne. La France reste soumise à l’interdiction de toute mesure d’effet équivalent à une restriction quantitative, mais cette directive sera remplacée par un règlement de l’Union européenne à partir du 13 décembre, dont l’article 3 concerne l'information environnementale relative aux denrées alimentaires. C’est pourquoi le CGDD recommande qu'à partir de son entrée en vigueur, toute mesure concernant l'affichage environnemental sur les denrées alimentaires soit notifiée à la Commission européenne.
Voir la brochure

La Direction Générale de la Santé évalue la qualité de l’eau du robinet en France
La Direction générale de la Santé (DGS) a publié un rapport sur la qualité de l’eau du robinet en France à partir des données 2012 du contrôle sanitaire mis en œuvre par les Agences Régionales de Santé (ARS). On y trouve des informations relatives à l’organisation de la production et de la distribution de l’eau, au contrôle de la qualité de l’eau du robinet mis en œuvre par les ARS et aux résultats de ces contrôles. La DGS relève une nette amélioration de la qualité de l’eau du robinet, puisque l’alimentation en eau non conforme aux limites de qualité pour les pesticides a diminué de 43% depuis 2003, et de 16% entre 2010 et 2012 pour les nitrates. Ainsi, 96,7% de la population a été alimentée par une eau de bonne qualité microbiologique. Il subsiste toutefois des disparités géographiques : les dépassements des limites de qualité pour les pesticides et les nitrates sont majoritairement rencontrés en zones rurales. Concernant le plomb, on relève des non-conformités quand les canalisations en plomb persistent dans les réseaux intérieurs privés. Par ailleurs, le Ministère a mis en ligne les résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau potable commune par commune sous forme de cartographie.
Consulter le rapport
Consulter les résultats commune par commune

Gastroentérite aiguë (GEA) d'origine hydrique : l’InVS publie une étude pilote utilisant une méthode de détection automatisée pour trois départements
Dans un objectif de prévention des épidémies de GEA d'origine hydrique, l'’InVS a conduit une étude pilote sur les cas de gastroentérite aiguë médicalisée repérés à partir de la base de données de l’Assurance Maladie. L’Institut a utilisé une méthode d’identification automatisée (clustering) des épidémies de GEA basée sur la comparaison entre la situation d'une commune testée et d'un secteur de référence. L’étude a été menée pour les 1 543 communes de trois départements français à dominante rurale sur la période 2009-2012 : l’Isère, le Puy de Dôme et la Gironde. La méthode a permis d'identifier 210 agrégats par semaine, un agrégat implique plus de 5 cas de gastroentérite aiguë médicalisée. Une commune sur dix a éprouvé un agrégat et moins de deux communes sur cent en ont connu plusieurs. L’extrapolation à la France entière indique que 30 000 cas de gastroentérite aiguë médicalisée pourraient être ainsi détectés chaque année. Afin de déterminer l'origine hydrique des GEA, une investigation de terrain reste nécessaire.
Consulter le rapport d'étude

 

En Rhône-Alpes

Surveillance renforcée de la dengue et du chikungunya en Rhône-Alpes
L’Ardèche, la Drôme, l’Isère et le Rhône étant concernés par le plan national de lutte anti dissémination du chikungunya et de la dengue, la cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (CIRE RA) vient de communiquer un point de situation épidémiologique. Entre mai et septembre 2014, 32 cas importés de dengue et 91 de chikungunya ont été identifiés en Rhône-Alpes, alors qu’en 2013 on comptait sur la même période 37 cas de dengue et aucun de chikungunya. Tous les cas de chikungunya importés ont été contaminés dans la région caribéenne ou en Guyane française, dont plus de la moitié en Guadeloupe. La CIRE constate une diminution progressive du nombre de signalements de cas suspects en Rhône-Alpes.
Accéder au point épidémiologique

Evaluations de l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique à Valence et Saint-Etienne
En 2014, l'Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes a sollicité la cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (CIRE RA) pour mener une évaluation d’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur les agglomérations de Valence et de Saint-Etienne. Sur l’agglomération de Valence, qui regroupe 10 communes, 127 000 habitants et s’étend sur 200 km², le rapport indique qu’à court terme le respect des valeurs guide de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’ozone et les particules fines PM10 permettrait d’éviter chaque année 4 décès et 10 hospitalisations pour causes respiratoires et cardiaques, contre 13 décès et 46 hospitalisations sur l’agglomération de Saint-Etienne, composée de 33 communes, 400 000 habitants, et qui s'étend sur 450 km². A long terme, le respect de la valeur guide de l’OMS pour les particules fines PM2,5 se traduirait par un gain moyen de l’espérance de vie à 30 ans de 8 mois, soit 55 décès évités par an à Valence, contre 200 décès évités par an sur l’agglomération stéphanoise. Une réduction de la pollution atmosphérique peut donc permettre un bénéfice sanitaire non négligeable.
Lire le rapport de l'agglomération de Valence
Lire le rapport de l'agglomération de Saint-Etienne

A Lyon, Ségolène Royal annonce 5 mesures pour lutter contre le bruit
Ségolène Royal a participé aux 7èmes Assises nationales de la qualité de l’environnement sonore qui se sont tenues à Lyon du 14 au 16 octobre et dont le thème central était la prise en compte de l’environnement sonore dans les villes et les territoires. A cette occasion, la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie a affirmé son engagement pour améliorer la qualité de vie des Français en luttant contre les nuisances liées au bruit. Ségolène Royal a précisé que la loi de transition énergétique pour la croissance verte contribuera à la prévention du bruit à travers le chantier de la rénovation thermique de 500 000 logements, le développement de véhicules propres et notamment électriques, la réduction du bruit du transport routier. Cinq mesures ont été annoncées : la mise à disposition du public d’une application sur le site internet du Ministère sur les 15 points à vérifier en matière de bruit dans les logements, la publication d’un guide pour améliorer l’acoustique des crèches et des écoles, l’élaboration de la carte des points noirs du bruit des axes de transports routiers et l’accélération des travaux de protection des riverains, l’éducation au bruit et à la citoyenneté, et l’intégration de la thématique du bruit dans le plan national santé environnement.
Lire le communiqué de presse

 

Du nouveau sur le Web

Qualité des eaux potables : Ma ville, mon eau & moi
Le Centre d’information sur l’eau a créé un outil sur son site www.cieau.com destiné à informer les habitants d’une commune sur la gestion et la qualité de leur eau. Cet outil interactif et ludique accompagné d’une vidéo permet ainsi de comprendre le chemin qu’emprunte l’eau avant d’arriver dans le robinet et de répondre à toutes les interrogations du public.
Accéder à la rubrique

PLAINE : l’exposition à la pollution en cartographie
L’Institut National de l’EnviRonnement Industriel et des RisqueS (INERIS) développe l'outil PLAINE, PLateforme Intégrée pour l’Analyse des INégalités d’Expositions. Dans une démarche de représentation géographique des risques sanitaires, cet outil de diagnostic propose une représentation intégrée et spatialisée de l’exposition des populations aux polluants. A ce jour, l’atlas comporte des cartes pour les 22 régions françaises, qui portent sur 4 polluants : le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le plomb (Pb) et le nickel (Ni).
Voir la présentation de l'outil
Consulter l'atlas Rhône-Alpes
Lire le rapport sur les inégalités environnementales sur les territoires


Pour tout abonnement/désabonnement à la lettre ou pour nous faire part d'informations à diffuser dans les prochains numéros, n’hésitez pas à nous écrire à l'adresse électronique ci-dessous :
sante-environnement@ors-rhone-alpes.org
ou ORS Rhône-Alpes - 9 quai Jean Moulin - 69001 LYON
Sites web :
http://www.ors-rhone-alpes.org
http://www.ors-rhone-alpes.org/environnement/

Cette Lettre est réalisée avec le soutien financier de la Région Rhône-Alpes Logo Région Logo ORS